Ce film est vraiment une pépite. Je l’ai vu au BIFFF pour les familiers, un festival de film de genre. La salle l’a plébiscité par une longue salve d’applaudissement finale. On a tous été transporté par la photographie enivrante de Sverre Sørdal qui par son utilisation astucieuse du thème de tout bon film de vampire, l’ombre et la lumière, nous offre des images à couper le souffle. nous voilà plongés dans l’intimité d’une personnage aussi attachante que drôle, qui ne s’active que pour lutter contre ce dans quoi on se retrouve tous , l’ennui du quotidien. Alors tout le début du film nous partage le sentiment de la personnage à travers des mini péripéties qui sans jamais nous perdre, ne s’accordent pour une direction globale du récit que tardivement. C’est alors l’entrée dans le film de genre. Sans renier ses prémisses, le film se métamorphose et explore tous les tréfonds Mumbaï qui semble plus désert que jamais. L’on comprend alors les différents points d’ombre de la première partie du récit qui pointaient tous, droit vers le mini twist. La bande son remplie de musiques familières et entrainantes est finement trouvée pour renforcer l’ambiance du film tout en s’appuyant sur les imaginaires respectifs des tubes rock venant entouré le film d’un cocon de symbolisme fort. L’humour du film est maitrisée et toujours finement dosée même lorsque dramatique. Les blagues marchent toujours très bien, arrachant chacune des dizaines de rire ça et là dans la salle. Le jeu d’acteur en est le plus grand allié. Dirigée par un Karan Kandhari qui semble plus qu’à l’aise dans sa mise en scène, Radhika Apte est touchante et sincère. Les acteurs secondaires ne sont pas non plus en reste nous offrant chacun des performances plus bluffantes les unes que les autres. En conclusion, voilà un film d’une rare qualité qui n’a pas peur de renouveler les codes du film de vampire voir de les subvertir. Foncez!