"Prey" for action !

Habituellement, les anthologies ou les films à sketchs, qui agglomèrent plusieurs courts métrages à la cohérence plus ou moins évidente, me laissent souvent sur ma faim. Leur structure fragmentée tend à leur donner un aspect patchwork, où manque une véritable ampleur scénaristique et un attachement suffisant aux personnages. Predator : Killer of Killers n’échappe pas tout à fait à ce travers, et l’on pourrait reprocher à l’ensemble un côté « enchaînement de cinématiques de jeux vidéo » assez superficiel.

Néanmoins, le film parvient à tirer son épingle du jeu dans le cadre d’un one-shot au concept assumé, dont l’ambition première reste le divertissement pur et simple. Les scènes d’action sont particulièrement réussies : elles se distinguent par une inventivité, un sens du rythme, et une badassitude appréciables. L’animation, dynamique et stylisée, renforce l’efficacité du spectacle, malgré un rendu saccadé qui peut rebuter.

Les personnages parviennent à s’imposer malgré leur temps d’écran partagé, le fait qu’ils soient très stéréotypés facilite leur caractérisation. L’univers de la saga Predator est bien présent, même si la partie « chasse », pourtant centrale dans l’ADN de la franchise, a été quelque peu sacrifiée au profit d’une surenchère d’action et de combats sanglants.

En définitive, Trachtenberg confirme ici sa capacité à renouveler et relancer la franchise avec panache, en explorant différentes époques et s de manière convaincante.